ven. 27 novembre 2020

Vacances de Noël et réveillons : état des lieux

Emmanuel Macron a une nouvelle fois pris la parole ce mardi 24 novembre 2020. Le président de la République a annoncé que le confinement prendra fin le 15 décembre prochain, mais seulement si la France atteint moins de 5 000 contaminations par jour, précisant qu’il sera alors à nouveau possible de se « déplacer sans autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille ». Que prévoir pour les vacances de fin d’année ?

Les français vont-ils célébrer les fêtes de fin d’année ?

« Le pic de la seconde vague de l’épidémie est passé », a déclaré Emmanuel Macron, lors de son intervention télévisée du 24 novembre. Mais le virus « demeure présent en France comme dans tout l’hémisphère nord », a ajouté le président de la République. Par conséquent, « il nous faut poursuivre nos efforts », a-t-il ajouté.

Un quart des français renoncent à l’idée de partir

Les questions sont nombreuses : pourra-t-on aller voir ses proches ? À combien de convives devraient-ont limiter les tablées ? Un couvre-feu sera-t-il instauré ?

D’ordinaire, ce sont 14 millions de personnes qui partent en vacances à cette période. En étudiant l’impact du deuxième confinement sur les intentions de vacances, VVF Ingénierie constate que parmi les 76 % qui déclarent avoir l’habitude de prendre des congés à cette période, 24 % ont abandonné l’idée de partir et 18 % de recevoir leur famille/amis, paralysés par la crainte d’être toujours confinés en fin d’année.

Le confinement prendra fin le 15 décembre prochain, mais seulement si la France atteint moins de 5 000 contaminations par jour. En revanche, à compter de cette date, un couvre-feu de 21h à 7h du matin sera mis en place. Mais les Français seront autorisés à circuler librement pour les réveillons, soit les soirs des 24 et 31 décembre 2020.

Les français pourront donc voyager, mais à quelles conditions ? Ils sont 72 % à estimer que les opérateurs touristiques devront rassurer de plus en plus sur le respect des conditions sanitaires. Les acteurs du tourisme sont-ils préparés ?

Focus sur les autocaristes

Toujours selon le sondage de VVF Ingénierie, 44 % des français restent optimistes et envisagent de réserver au dernier moment s’ils sont déconfinés.

Si 100% des trains, prévus pour les vacances de Noël circuleront, les autocars, quant à eux, ne se sont jamais réellement arrêtés.
Pour faire face aux annulations, rapatriements, services opérés lors de la saison estivale et préparation de la reprise et de la saison hivernale pendant le deuxième confinement, les autocaristes enchaînent les à-coups et s’adaptent.

Les sociétés de transport de voyageurs sont prêtes, mais où pourrons-nous aller ?

Où aurons-nous le droit d’aller en vacances ?

Quid des stations de ski ?

Le discours du président de la République, mardi 24 novembre, a fait l’effet d’une douche froide auprès des stations de ski. Emmanuel Macron souhaite « préférable de privilégier une réouverture courant janvier dans de bonnes conditions ».

Certains professionnels de la montagne gardent espoir de rouvrir en décembre et pour les vacances de Noël. « La concertation engagée avec le Premier ministre, dont la dernière réunion remontait à moins de 24h de l’annonce présidentielle, laissait ouvertes toutes les hypothèses (…) dont celle d’une ouverture des domaines skiables pour les vacances de Noël et du Nouvel An avec des protocoles très stricts auxquels les professionnels de la montagne se préparaient activement en collectif », déclare Vincent ROLLAND, coprésident de Savoie Mont Blanc Tourisme, qui coiffe 112 stations.

La position du président est confirmée par Jean Castex, lors de son intervention le jeudi 26 novembre. Il explique que « la situation ne nous permet pas d’envisager leur réouverture » pour les vacances de Noël. « Il ne serait pas prudent de laisser se rassembler des flux importants de population », justifie-t-il. Notamment en raison de la saturation des hôpitaux en Auvergne-Rhône-Alpes. D’autant plus que les sports d’hiver peuvent provoquer, eux-aussi, des hospitalisations pour cause de chutes. Une situation compliquée à gérer en cette période de crise sanitaire.

« Bien entendu, il sera loisible à chacun (…) de se rendre dans ces stations pour profiter de l’air pur de nos belles montagnes, des commerces – hors bars et restaurants – qui seront ouverts. Simplement, toutes les remontées mécaniques et les équipements collectifs seront fermés au public », a-t-il déclaré.

Les français se portent vers d’autres destinations

Après le 15 décembre, si la situation sanitaire le permet, tous les déplacements seront possibles, même d’une région à une autre.

Depuis les annonces du président de la République, les réservations reprennent. 75 % des français déclarent que le deuxième confinement a modifié leur perception des vacances et 57 % ont pris conscience de leur importance pour s’aérer, se divertir et se changer les idées (selon VVF Ingénierie).

Le palmarès des destinations qui sont les plus recherchées aujourd’hui est la Bretagne, la Normandie, la Gironde et la Provence. Ce sont des destinations dites plutôt d’été mais nous observons un report de la montagne vers le bord de mer ou vers la campagne.

Et les voyages à l’étranger ? Jean Castex a confirmé jeudi 26 novembre que les déplacements vers l’étranger seraient possibles à partir du 15 décembre. Les voyages touristiques seront autorisés, tant qu’ils respectent la plage horaire du couvre-feu, entre 7 heures et 21 heures.

Pour quitter la France, il faudra se plier aux règles des pays, mentionnés sur la carte ci-dessous.

  • En vert : les français sont les bienvenus, un test PCR est parfois nécessaire.
  • En orange : la quarantaine sur place est exigée
  • En rouge : les pays fermés aux français aujourd’hui, mais la situation peut encore évoluer.
Carte www.tourdumondiste.com

Le ressenti de ce deuxième confinement amplifie le besoin de vacances et les replace comme un produit de première nécessité. Si le déconfinement a été annoncé au 15 décembre, cette décision reste encore soumise à une situation sanitaire stable : la France devra enregistrer moins de 5.000 contaminations pour se déplacer librement. La location de bus est ouverte et nos conditions d’annulations restent souples.


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